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lemonsieurdelatele

VIP-Blog de lemonsieurdelatele
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  • Créé le : 09/02/2007 09:27
    Modifié : 28/03/2007 15:07

    Garçon (34 ans)
    Origine : Paris
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    compagnie, garde à vous!

    07/03/2007 11:54



    Je réussis à placer 4 consultants en permanence sur ce projet et les développements ne se déroulaient pas comme prévu, la société chargée de l’intégration du projet, Altek, n’ayant ni les hommes, ni l’expertise pour rendre le travail dans les délais.

    Je le savais mais je me taisais. J’avais la solution à leurs problèmes mais il n’était pas encore l’heure. Repousser leurs limites est l’assurance de leur vendre la solution la plus chère possible, sans qu’ils pinaillent.

    J’attendais aux aguets le moment ou moi, rapace sauveur, allait leur tendre la main pour mieux les étrangler.

    Requin est le terme affecté aux genres de personnes usant de ces armes. En fait de requin, je ressemblais plus à celui écrit par Gainsbourg et chanté par France Gall c’est à dire un bébé requin.

    Mais j’avais pour moi si ce n’est le charme de la nouveauté, tout au moins encore une certaine forme d’innocence. Elle me rendait sous-estimé par mes collègues et certainement mes managers du point de vue de la férocité et du calcul.

     

    Ce qu’ils ne savaient pas c’est que j’avais décidé de jouer. Et je suis très mauvais perdant.

    En prenant cette activité rémunérée comme un jeu, hyper réaliste, j’y appliquais les règles appropriées : Stratégie, bluff, manipulations mentales.

    Paradoxalement, la culture du travail à l’américaine, s’axait également sur les rapports humains. Forcés et encadrés.

    Tout d’abord les réunions : réunion individuelle et hebdomadaire -une heure-, réunion hebdomadaire d’équipe -deux heures-, réunion mensuelle de stratégies commerciales -trois heures-, réunion mensuelle de marketing concurrentiel – trois heures.

    Soit un grignotage sur les heures de  réel travaille de quatre heures et demi par semaine. On  peut ajouter à cet inventaire les séminaires, le français trimestriels -deux jours-, l’européen biannuels - trois jours -, le mondial annuel -trois jours-. Comme quoi, on peut être le chantre de la productivité et adorer perdre son temps.

    Mais le séminaire mondial était réellement comme la cerise sur le gâteau, la quintessence de toute cette philosophie de vie et de travail.

     

    Boot camp c’est le nom de ces évènements. Cette référence militaire traduisait parfaitement l’état d’esprit.

    Le brain-washing corporate était de mise. Ce lavage de cerveau était l’objectif capital de ces manœuvres.

     

    C’était le boot camp annuel qui tombait ce quarter ci.

     

    Chaque année une destination différente est choisie afin de satisfaire les bureaux du monde entier.

    Cette année c’est Vienne. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours eu de Vienne moins l’image de Sissi que de l’écrin du troisième Reich.

    Mais j’avais quelques collègues (le mot n’est pas tout à fait juste car j’y étais affectivement attaché) que je sentais sur la même longueur d’ondes. Ils possédaient un certain recul sur cette vie, mais faisaient semblant ne pas voir réellement les choses en face, un peu honteux de tirer avantage de tout cela.

    L’une d’elle, Lydie était ma préférée. Si je n’étais pas si profondément amoureux de Marie j’aurai pu craquer pour elle. Elle était super mignonne avec de longs cheveux blonds ondulés et de magnifiques taches de rousseur. Elle avait un visage et une allure qui me faisait penser, tous les matins, puisqu’elle avait le bureau face au mien, que je travaillais avec Sarah Jessica Parker toute droit sortie de « sex in the City ».

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     






    quand la bulle panique!

    28/03/2007 15:07



    Cela n’était rien par rapport à son intelligence. Fine    d’esprit, pointue, rigoureuse, trop pour ce boulot.

    Elle en avait conscience, mais bien lotie à son arrivée, le piège des stocks options s’était refermée sur elle.

    C’était donc léger malgré les six heures de conférences obligatoires qu’il allait falloir se taper, que je me retrouvais avec trois autres éclairés dans Vienne, armés pour ce boot camp.

    Le premier soir annonçait le premier malaise. C’était une soirée habillée avec dîner à huit par tables où pendant le repas interviendrait un cabinet scandinave de motivation d’entreprise.

     

     La table à laquelle je m’étais placé était agréable, il y avait Lydie, mon manager vertical –celui qui aide, conseille ou impose, à la différence du manager opérationnel  qui n ‘y connaissait rien et ne faisait que le  relever des  compteurs, qui s’était attablé avec angélique, très bon chef de projet banque et très belle femme, avec qui il entretenait une relation semi-officielle depuis quelques mois.

    Nous passions tous une agréable soirée dans un décor qui confirmait par sa beauté et sa solennité  la grandeur révolue de l’Autriche.

    Cela jusqu’au numéro danois. Trois hommes et une femme    habillés de vêtements  de cuirs et de latex, noirs des chaussures aux…. Casquettes.

    Je dois avouer que ces costumes et cette entrée sous une musique techno assourdissante, non sans rappeler une musique militaire, me laissaient mal à l’aise en train de me demander quelle mauvaise comédie dans ce décor et cette ville qui respire encore ce passé, ces abrutis allaient jouer. 

    J’hésitais encore, pendant quelques secondes entre un effet d’humour et un effroi.

    Je n’étais pas tout seul dans l’assistance à ressentir ce sentiment.

    Quelque chose de chimique se passait, cela en était presque palpable, suspendus à leurs premiers mots.

    Ils furent naturels sans référence au malaise pourtant évident. Le plus grand des trois déroulait le fil de ce qui sera leur démonstration.

     Le vocabulaire employé (cible, attaques, renforts, mise à mort.) ne laissait plus de place à l’interrogation. Ces trois cons n’étaient que références militaires et tout dans leur introduction nous ramenait il y a quelques années dans ces murs qui ont vu des uniformes similaires dîner eux aussi en apparats pour les grands soirs.

    Le temps et l’histoire sont des notions qui quelquefois, miraculeusement, nous confrontent en une fraction de seconde à hier, aujourd’hui et demain dans un même instant.

    Le bureau israélien décida en peu de temps de quitter le dîner. Des conversations transversales avaient lieu entre toutes les tables. Des choses se passaient. Les Américains eux aussi semblaient touchés et beaucoup d’entre eux partirent. Avec Lydie et les autres nous nous glissâmes hors de ce mauvais théâtre profitant d’une présentation sur rétroprojecteur qui nécessitait le noir dans la salle.

    Je ne suis pas sur que le bureau autrichien soit chargé dans l’avenir d’organiser quelques évènements que ce soit. Tant mieux.

    On s’est retrouvé au bar de l’hôtel et bon an mal an, trois bouteilles de champagnes furent descendues. Nous étions quatre à les boire.

    Il fallait bien cela pour oublier ou réaliser, je ne sais plus, ce qui s’était passé.

    La conclusion de la soirée fut donnée par Lydie: 

    - Ils sont complètement tarés dans cette boite.

    Je ne savais pas ce soir là à quel point. Ce qui arriva le lendemain me ramena à la triste réalité.

    On avait séché, comme la plupart des français la séance sur « l’attaque frontale de la concurrence ». De toutes façons on n’avait pas le choix car les trois bouteilles de la veille se rappelaient douloureusement à notre mémoire.

    C’est donc avachi sur les banquettes qu’on vit arriver notre chère manager (c’est fou comme certains mots ne conviennent pas du tout à certaines personnes), l’air inquisiteur.

    Vous n’êtes pas allez à la conférence ? 

    - Ben non, tu vois bien ! 

     -Oui et bien Jean-Michel (le vi-pi) a vu que vous n’étiez pas là et il est furieux !

    -Attends, Dominique, il n’a pas autre chose à faire le vice   président Europe du sud qu’à surveiller des pauvres chefs de projets juniors 

    - Marc, arrête ton cynisme et suis-moi.

              Mes collègues me regardaient partir se demandant à

               quelle sauce j’allais   être mangé.

             Il s’agissait bien de sauce, mais ce n’est pas moi qui  allais constituer l’essentiel du repas.

                       Dominique me demanda de la suivre et de venir marcher   avec elle dans Vienne. Je compris que ce qui venait de se produire n’avait aucun rapport quand j’observais la fébrilité avec laquelle elle alluma sa cigarette.

    -Il faut que je te parle marc.

    Ce genre de phrase est tellement cliché que l’on sait d’avance que derrière il n’y a que des emmerdes.

    -J’ai eu une discussion avec Jean-Michel, et vu les performances de l’équipe il veut faire du ménage.

           - Ah bon ? (Sublime réplique) !

    -   Oui et de toute façon je n’ai pas le choix, si je ne nettoie pas, c’est moi qui serai virer. Je sais que je peux avoir confiance en toi, c’est pour cela que je t’en parle.

    Confiance en moi, dis plutôt espèce de garce, que tu te rends compte que tes décolletés ne te permettent que de soutenir tes nichons et pas la pression, pensais-je.

    -Tu as raison, tu peux avoir confiance. Alors qui va sortir du loft ?

     L’expression la fit moyennement rire. Je la trouvais pourtant très à propos.

     -  Mina et Pierre c’est sur vu les résultats des deux derniers quarters.

                    Waouw, c’est rude, tu sais que Mina n’a pas un secteur facile et que le secteur public met un temps fou pour prendre une décision.

    Je ne fis aucun commentaire sur Pierre, tant je trouvais sa personnalité affreuse.

    -Et puis, je vais m’arranger pour faire virer Lydie, je ne peux plus la voir en peinture, elle m’énerve

     Je ne dis rien pendant un temps. Je pris conscience que la partie prenait une drôle de tournure et que les cartes m’échappaient.

     

     

     

     

     

     






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